Deux étudiants sur trois stressés par la Covid-19 pour les examens
Le nombre d'étudiants en cours particuliers a presque doublé en un an
La fermeture des écoles et les cours donnés en ligne ont pour effet d'augmenter le retard d'apprentissage. Le nombre d'étudiants ayant besoin de cours particuliers a dès lors augmenté de façon exponentielle depuis septembre dernier. Le fait qu'un étudiant sur deux dise craindre davantage les examens à cause de la Covid-19 n'y est pas étranger ; deux sur trois accusent aussi un plus grand manque de motivation pour étudier. C'est ce qui ressort de la récente étude* de la plus grande plate-forme belge d’entre-aide entre étudiants, Wirenotes (pour les étudiants du supérieur) et Wirenotes Learning (pour les élèves du secondaire ou du primaire).
À l'approche des examens, les retards d’apprentissage dus au Covid-19 sont une source de tension et d'anxiété. Près d'un étudiant sur cinq dit craindre l'échec. Ils subissent en outre plus de stress (66 %), leur motivation est souvent faible, voire inexistante, et ils manquent de structure et de soutien. 64 % éprouvent plus de difficultés que l'an dernier à étudier pour les examens. Bref, les étudiants tirent la sonnette d'alarme. D'après l'étude de Wirenotes, beaucoup d'élèves et d'étudiants s'efforcent de résorber leur retard à l'approche des examens de juin : en un an, ils sont deux fois plus nombreux à suivre des cours particuliers (+42 %), et pour chaque matière, ils en suivent aussi deux fois plus souvent.
"Notre étude menée auprès des étudiants et l'analyse de l'emploi de notre plate-forme Wirenotes nous révèlent un très grand besoin d'encadrement ressenti par les étudiants. Nous constatons également une forte augmentation des recherches de cours particuliers effectuées par les parents sur Wirenotes Learning, la plate-forme pour élèves et écoliers que nous avons lancée l'an dernier. Nous pensons que la demande de cours particuliers augmentera les mois prochains pour connaître des sommets encore inédits. D'ailleurs, le nombre d'étudiants utilisant Wirenotes n'a jamais été aussi élevé depuis le lancement de notre service à distance voici cinq ans", commente Cedric Goffeau, CEO de Wirenotes.
Le prix, principal écueil du cours particulier
La demande de cours particuliers augmente de façon exponentielle, mais de nombreux obstacles doivent être vaincus pour y accéder. D'après l'étude de Wirenotes, le principal en est le coût (46 %), suivi par le manque de temps (40 %). Plus d'un étudiant sur dix a du mal à trouver des tuteurs de qualité (13 %). Mais avec la Covid-19, les étudiants n'éprouvent plus de problèmes à suivre des cours à distance : ils sont plus de la moitié y être habitués grâce à l'emploi de ressources en ligne comme Zoom et Teams.
"Le secret de la réussite de Wirenotes et de Wirenotes Learning est notre forfait "à la Netflix" : sur notre plate-forme, les élèves et parents payent un abonnement mensuel modique de 14,99 €, ce qui leur permet d'assister à autant de cours individuels qu'ils le souhaitent. C'est très accessible étant donné qu'un cours particulier conventionnel, en vis-à-vis, coûte en moyenne entre 25 et 35 € par heure. Qui plus est, avant de s'abonner, les élèves concernés et leurs parents peuvent consulter gratuitement plusieurs tuteurs et suivre un premier cours particulier sans aucun frais. C'est une méthode qui porte ses fruits, vu la forte augmentation du nombre de participants et de cours qui y sont suivis", précise Cedric Goffeau.
Responsabilité des écoles
Wirenotes craint que le retard d'apprentissage des élèves ne fasse des dégâts aux examens, tant dans le chef des enfants que de leurs parents. L’enseignement fait déjà un travail extraordinaire. Mais avec les examens en ligne de mire, il faut s'attaquer encore plus énergiquement au retard d'apprentissage, avec l'aide des autorités compétentes."Les solutions payantes comme Wirenotes et Wirenotes Learning peuvent y contribuer. Mais il est important que les directions d'école reçoivent plus de moyens pour investir dans les révisions et que celles-ci soient accessibles à tous. Les établissements doivent éviter que les cours particuliers ne soient la clé qui fasse la différence entre la réussite et l'échec, parce qu'ils seraient inaccessibles à une partie de la population scolaire ou pas assez connus des parents. Et c'est encore trop souvent le cas. Mais pour cela, ils ont besoin d’aides publiques ; le monde politique doit s’activer et agir rapidement", dit encore Cedric Goffeau.
Le politique un rôle à jouer
Outre la conscientisation des écoles, Wirenotes lance aussi un appel au monde politique pour donner à chacun autant de chances de résorber le retard d'apprentissage. C'est possible en soutenant les personnes en difficultés financières, pour qu'elles puissent à leur tour assister aux cours particuliers et aux révisions. Mais il faut également accorder un meilleur statut aux répétiteurs. Sans cela, beaucoup d'étudiants de Master qui dispensent des cours particuliers ne peuvent dépasser un plafond annuel d'heures de travail sans être fiscalement pénalisés. La même chose vaut pour les pensionnés de l'enseignement, confrontés aux limites fiscales de leur retraite. Sans parler du travail au noir, dont l'ampleur s'explique par les régimes fiscaux en vigueur.
"Vu l'importance cruciale de donner à chaque élève et étudiant les chances de réussite aux examens, ce qui est une nécessité sociétale, il est urgent de fixer de meilleurs accords et des règles plus claires. Ceci permettra de répondre aux attentes de nombreux jeunes qui réclament plus de compréhension et de soutien. C'est pourquoi nous proposons aux autorités belges compétentes de prodiguer des cours particuliers au prix coûtant. Elles peuvent en faire l'achat à bon compte et les diffuser gratuitement à toute leur population scolaire", conclut Cedric Goffeau.
*L'étude a été exécutée auprès de 1327 étudiants de l'enseignement supérieur (hautes écoles et universités) en Wallonie et à Bruxelles le 6 avril 2021.
